En ce qui concerne l’auteur, je vous renvoi vers le site Wikipédia qui donne des informations assez complète: Rudyard Kipling
Voila le texte :
Si…
Si tu peux voir détruit l’ouvrage de ta vie
Et sans dire un seul mot te mettre à rebâtir.
Ou perdre en un seul coup le gain de cent parties
Sans un geste et sans un soupir.
Si tu peux être amant sans être fou d’amour
Si tu peux être fort sans cesser d’être tendre
Et te sentant haï, sans haïr à ton tour,
Pourtant lutter et te défendre ;
Si tu peux supporter d’entendre les paroles
Travesties par des gueux pour exciter des sots,
Et d’entendre mentir sur toi leurs bouches folles,
Sans mentir toi-même d’un mot ;
Si tu peux rester digne en étant populaire,
Si tu peux rester peuple en conseillant les rois
Si tu peux aimer tous tes amis en frères,
Sans qu’aucun d’eux soit tout pour toi ;
Si tu sais méditer, observer et connaître,
Sans jamais devenir sceptique ou destructeur,
Rêver, mais sans laisser ton rêve être ton maître
Penser sans n’être qu’un penseur ;
Si tu peux être dur sans jamais être en rage,
Si tu peux être brave et jamais imprudent,
Si tu peux être bon, si tu sais être sage,
Sans être moral ni pédant ;
Si tu peux rencontrer triomphe après défaite
Et recevoir ces deux menteurs d’un même front
Si tu peux conserver ton courage et ta tête
Quand tous les autres les perdront ;
Alors les Rois, les Dieux, la Chance et la Victoire
Seront à tout jamais les esclaves soumis
Et ce qui vaux bien mieux que les Rois et la Gloire
Tu seras un homme mon fils
Bonne lecture.
]]>Ainsi écrivait son fils, son écrivain et poète MALEK HADDAD.
De tout temps, il a été des villes fortes de leur enracinement territorial, de leur continuité dans le temps, des liens tissés avec la culture locale, qui ont marqué l’histoire et les représentations sociales, CONSTANTINE est de celles-là. Elle est située à l’Est de l’Algérie, à égale distance de Sétif et de la frontière tunisienne, à 450 Km d’Alger, un carrefour routier et ferroviaire de tout l’Est, avec une étoile de voies en direction d’Annaba, Skikda, Jijel, Mila, Sétif, Batna, Tébessa, Guelma.
Ville de 750 000 hab, ville à passé historique très long, pour lui trouver des répondants, il faut aller loin, jusqu’à Tlemcen, Fès, Marrakech ou Kairaouan, ville qui allie fonction régionale et assise ancienne , ville qui est très vieille car Cirta (c’est son ancien nom) compte près de 2500 ans d’histoire, elle a vu passer et s’installer les Phéniciens, les Numides, les Romains, les Vandales, les Arabes, les Ottomans, les Français et s’est maintenue avec continuité sur les mêmes lieux pendant ces épisodes, chaque civilisation a laissé ses traces, les pierres parlent et racontent l’histoire.
CONSTANTINE a aussi des spécificités, liées notamment à un site UNIQUE au monde, sa configuration de nid d’aigle perché sur un rocher lui a donné une image célèbre dans le monde entier.
Une ville est un ensemble complexe, à multi facettes. L’on peut “entrer” dans une ville par bien des approches, ici, l’entrée majeure retenue sera celle par le territoire et l’urbanisme.
CONSTANTINE, c’est un SITE magnifique et IMPOSSIBLE à la fois, imbriqué dans une histoire étonnante par sa durée, c’est par là qu’il faut commencer.
Il y a des sites urbains qui parce que plats et homogènes, jouent un rôle secondaire dans une ville, à Constantine, le site est TOUT.
Le site de la ville de Constantine est fait de: pentes, escarpements, de gorges aux falaises verticales et abruptes, de collines coupées d’oueds. Les anciens ont trouvé là un OPPIDUM comme il y en a peu au monde: un bloc rocheux ceinturé par les canyons de l’OUED RHUMMEL sur les côtés nord et est, le troisième côté à l’ouest est un gigantesque escarpement qui domine de 300 m de dénivellation les jardins du HAMMA, sur le quatrième côté, au sud était accessible par un isthme étroit et pentu (bab el oued), facile à défendre par un rempart. Le tout culmine à 700m d’altitude. Un nid d’aigle par excellence, un “bled el hawa” (pays aérien), une citadelle imprenable, une ville inviolable. La superficie de ce ROCHER est de 42 ha, il fut choisi pour faire le site initial de la ville. Il est resté le cœur de la ville d’aujourd’hui, on dit à Constantine: le rocher comme on dit à Alger: la casbah. C’est une médina classique, avec des décrochements et des artères, l’ombre des venelles, les passages sous voûtes (les sabat).
Depuis deux siècles, la ville de Constantine a éclaté en tous sens, le centre des affaires a débordé sur les alentours de la fameuse Brèche, mais il ne s’est pas dissocié fondamentalement du centre historique comme a été le cas d’Alger. Le rocher est resté un espace peuplé et actif (commerces et professions libérales) et un espace de représentation fondamental: pour la population, ce centre historique demeure “le centre-ville” par excellence, où l’on peut flâner, faire les vitrines, passer les nuits de Ramadhan…
Le canyon du Rhummel fait la célébrité de Constantine, mais il introduit dans le site une rupture physique qui a handicapé le développement postérieur de la ville.
Dès l’époque des BEYS, l’urbanisation avait franchi quelque peu les gorges. La colonisation française reprit en grand le mouvement de sortie, elle n’a pas trouvé d’espace plans, partout des terrains pentus, montueux: le plateau du Mansourah à l’Est, les collines argileuses de BOUFRIKA au Sud, les collines de BELLEVUE au Sud-ouest, le tout coupé des oueds Rhummel supérieur, Boumerzoug et Rhummel inférieur. En plus les terrains alentours ne sont pas stables et risquent de “décoller” lors d’un phénomène naturel comme le séisme, infiltrations d’eau….
La France, envisagea de créer une ville “doublet”, séparée spatialement de la ville traditionnelle à la manière de ce qui sera réalisé au Maroc, les casernes militaires occupaient le meilleur plateau pour cette création, alors on opta pour une continuité relative avec le rocher par la réalisation des “faubourgs coloniaux” (LAMY au NE, SIDI MABROUK au SE, BELLEVUE au SW) d’où l’absence d’une ville européenne véritable, construite d’un seul tenant. Ensuite l’urbanisation a gagné les terrains proches puis lointains, en une vaste tache urbaine qui couvre aujourd’hui plus de 1400 hectares. Mais partout elle a trouvé des pentes, des collines, des morceaux de plateaux, des versants d’oueds…. Elle s’étale de 7OO mètres d’altitude sur les hauteurs de LALLA MERIEM, à 360 mètres dans l’oued Rhummel à EL MENIA.
Autrement dit, l’urbanisation a répété les conditions difficiles d’implantation en un milieu topographiquement escarpé.
La première réponse des collectivités humaines à cette contrainte a été le gommage (si je peux me permettre ce terme) de la topographie. Cela a été le cas au 19ème siècle avec le remblaiement de la dépression de BAB EL OUED, qui a permis ainsi à la colonisation de bâtir la place de la BRECHE comme espace d’articulation entre médina et ville coloniale. Cela a été également le cas au début du 20eme siècle avec l’arasement de la colline du COUDIAT ATY permettant la réalisation d’un quartier administratif ex nihilo, portant lycées, musée, écoles,logements et postes… Mais la réponse a été la réalisation d’infrastructures appropriées, souvent spectaculaires. Pour relier le Rocher aux espaces environnants, l’on a creusé dans la roche des routes en corniche (route du boulevard de l’Abîme, route de la corniche vers BEKIRA) ou des tunnels afin que la voie ferrée puisse accéder jusqu’à la gare installée à proximité du rocher. Pour franchir les gorges, il a fallu jeter des ponts ou passerelles sur les oueds. La ville en compte actuellement une douzaine, chaque génération ayant crée le sien: pont d’el kantara, reconstruit sur l’emplacement d’un pont romain, pont de pierre de sidi rached, orgueil de la colonisation, pont suspendu de sidi mcid, perché à 175m au dessus de la gorge du Rhummel. A l’échelle plus locale, l’adaptation aux pentes s’est faite par des escaliers, plusieurs centaines au total, grands ou petits, sur le rocher comme dans les quartiers informels; l’on pourrait ajouter les souterrains, les passerelles les ascenseurs.
J’avais remarqué que peu de villes ont un urbanisme aussi difficile que Constantine, les visiteurs sont frappés par l’étroitesse des rues et jugent les tissus urbains trop serrés. Ma ville doit réussir la gageure de concilier ce site avec le fonctionnement d’une métropole au prix d’un… URBANISME ACROBATIQUE. Les multiples coupures, les gorges, les escarpements, la voie ferrée; ont tous été des contraintes; durant la dernière décennie, la situation s’est encore compliquée par le glissement du terrain qui s’est manifesté dans de nombreux quartiers (Saint-Jean)... C’est ce morcellement du territoire urbain qui explique la difficulté que l’on a à situer dans l’espace, à appréhender d’un seul tenant ou coup d’œil un paysage urbain aux multiples facettes. Seule la vue aérienne donne une vue d’ensemble de cette ville mosaïque.
Une ville en gradins, se heurtant à une circulation aussi congestionnée que celle d’Alger, une large partie du trafic converge vers la brèche, carrefour central, devenu étriqué pour une si grande agglomération, envahie par l’automobile, la ville vit au rythme des difficultés des parkings et d’embouteillages, devenues hantise des constantinois qui ne reconnaissent plus leur ville.
Le site est RESPONSABLE de ces difficultés. Mais -c'est la facette positive de la médaille- il ASSURE A LA VILLE UNE BEAUTE INCONTESTABLE. Tous les voyageurs ont été frappés par le caractère insolite et splendide de cette ville. Vue de l’extérieur, lorsqu’on arrive par la route de JIJEL, elle dresse au dessus du bassin d’El Hamma un front urbain perché au sommet de son escarpement gigantesque. Vue de l’intérieur, elle offre dans l’axe de chaque artère des échappées saisissantes sur les monts du TELL au nord ou les collines du sud. Vue d’avion, la vieille ville dresse vers le ciel la masse de son rocher comme inchangée depuis 2000 ans. PEU DE VILLES AU MONDE ONT UN SITE AUSSI ETONNANT QUE CONSTANTINE. C’est pour cela que je vous ai fait entrer dans cette ville par cette porte: le site.
La seconde originalité de Constantine est la conjugaison de ce site avec l’histoire pour faire une ville. Le constantinois a été habité depuis fort longtemps (5 ou 6 millénaires avant J.C), puisque dans un rayon de 3O Km, on a trouvé plusieurs milliers de dolmens, de bazinas, des peintures rupestres, les grottes de Sidi Mcid ont révélé des ossements et des instruments datés du néolithique, mais le peuplement ne fait pas la ville, allez-vous me répondre!!!
En l’an 2000 de notre ère, la municipalité de Constantine a célébré le 2500eme anniversaire de la ville, 25 siècles d’existence ça se fête non? C’était là un défi à l’histoire et aux historiens, l’on sait qu’au 3eme siècle avant J.-C., les souverains numides se disputaient la ville, et, que Massinissa (d’où mon pseudo), écartant ses rivaux, en fit sa capitale et organisa à partir de là un État centralisé. L’on sait également que l’influence de la culture punique y était forte (plusieurs vestiges en témoignent encore); il ne semble pas que Cirta ait été une création punique, elle a été une création des berbères et leur doit son nom. A partir de César et de ses victoires, Cirta passe comme toute la Numidie sous domination romaine. Elle fut rasée par Maxence, reconstruite par Constantin qui lui donna le nom de sa fille CONSTANTINE. Elle connut ensuite des fortunes diverses, est occupée par les Vandales, les Byzantins, les Phéniciens, les Arabes et passe au 16 siècle sous le cadre du régime ottoman, elle relevait d’Alger mais a été choisie comme capitale du beylik de l’Est ; on peut noter encore pendant le 18eme siècle son rayonnement culturel sous le BEY SALAH responsable d’apports urbanistiques à la ville , c’est lui que, d’après la tradition, les femmes de Constantine portaient jusqu’à une date récente le deuil, à travers le voile noir (LA M’LAYA).
La résistance de la ville à la conquête coloniale fut un épisode glorieux (1830-1837, entre autre je vous conseille pour avoir une idée le livre de ABDELKRIM BADJADJA : “la bataille de Constantine”). Une fois conquise, elle se replia sur elle même, cette colonisation se traduit par de grands bouleversements : placage sur le tissu urbain du Rocher de 3 percées haussmanniennes et d’un quartier orthogonal couvrant la partie haute, larges extensions périphériques (les faubourgs). En 1830, Constantine comptait 30 000 habitants, en 1954:148 000 dont 40000 Européens. En 1958, la ville a donné son nom au “PLAN DE CONSTANTINE”, lancé par le général DE GAULLE pour rénover le pays dans cette étape ultime de la colonisation finissante. La ville en a conservé une série de grands ensembles à l’instar du quartier CILOC et des cités de recasement comme LES MURIERS.
L’Algérie indépendante devait pour la ville de Constantine être marquée par une double tendance : un rayonnement régional et la continuation de l’expansion démographique et urbanistique, passant à 500000 habitants en 1998.
Telle est résumée, l’histoire de cette ville, elle est étonnante parce qu’elle s’enracine dans un lointain passé, mais plus encore par la continuité de vie sur le même site, protégée par son rocher, elle perdure, elle n’a pas toujours été capitale mais toujours active. Sous les appellations successives de KART, CIRTA, CONSTANTINE, KSENTINA, QACENTINA, c’est la même ville qui a hanté ce cadre et animé cette région.
L’on comprend mieux dès lors l’image de marque de cette ville, lieu de citadinité ancien, ville gardienne de la tradition, abritant une vieille bourgeoisie et de grandes familles, et qui à l’instar de Tlemcen, conserve les valeurs anciennes (religieuses et sociales) de la société algérienne. Ville de culture aussi, riche de sa musique (malouf constantinois), de traditions culinaires, d’un artisanat encore actif même s’il n’est pas aussi varié (dinanderie dans le quartier de bardo, broderie des gandouras constantinoises très prisées, “gandourate el fergani”, ...). Ville pluriculturelle, puisque s’y sont longuement côtoyées des communautés musulmanes, juives, noires, européennes. Ville qui a donné à l’Algérie des fils illustres, cheikh BENBADIS, et le mouvement des OULEMAS, le musicien RAYMOND LEYRIS, ENRICO MACIAS, Alphonse LAVERAN (prix Nobel de médecine en 1907 pour sa découverte) et dans le monde de la littérature, KATEB YACINE, MALEK HADDAD, MALEK BENNABI, NOUREDDINE SAADI, ZHOR OUNISSI, pour ne citer que ceux là. C’est également ce long enracinement culturel qui explique la floraison des associations de toutes sortes qui animent aujourd’hui la vieille cité.
La continuité de la présence humaine sur le même site explique par ailleurs la faiblesse des vestiges anciens, chaque sédimentation humaine ayant recouvert les couches précédentes , les vestiges puniques sont dans le musée national CIRTA de la ville et au … LOUVRE, Romme n’a laissé que l’AQUEDUC (les arcades romaines près de la gare routière EST et les pierres gravées des murs de la casbah; les fondations du temple, forum, capitole ou citernes n’ont été retrouvés qu’à l’occasion de chantiers urbains sur le rocher et ses abords. Le patrimoine le plus riche est celui de la vieille ville constituant avant 1830, l’une des plus belles médinas d’Algérie. Bâtie en dégradé depuis la casbah jusqu’aux quartiers de SOUIKA, drapée dans ses toitures de tuiles rondes et rouges de style andalou’ opposées aux terrasses blanches d’Alger), entamée par la colonisation, dégradée par la substitution de ruraux locataires aux vieilles familles propriétaires, elle n’est plus aujourd’hui que l’ombre d’elle-même: un tiers de ses constructions est en ruine, mais elle conserve quelques magnifiques témoins (Palais du BEY AHMED, Mosquée Djamaa lekbir, construite sur les ruines d’un temple de VENUS par les Hammadites et rénovée par les Turcs), la médina est classée patrimoine national en 1990 et des associations se sont créées pour sa sauvegarde. Riche de ce long passé, la ville hésite entre tradition et modernité; elle s’est donnée, une université de style futuriste, signée par l’Architecte brésilien OSCAR NIEMEYER et dominée par une tour administrative de 18 étages, plus bas elle a construit la plus grande mosquée de l’Algérie doublée d’une université islamique c’est L’EMIR ABDELKADER, signée par l’Architecte égyptien MUSTAPHA MANSOUR, de style arabo-islamique et dominée par deux minarets.
Actuellement Constantine a rempli son site, tous les terrains avoisinants ont été occupés, les grands ensembles l’encadrent, l’autoconstruction, les cités informelles, ont grignoté toute parcelle, les autorités ont reporté le taux de croissance sur les villages voisins et c’est ainsi que des villes satellites ont pris le relais, l’on assiste à une mutation spectaculaire; sur un rayon de 20 Km, les villages de EL KHROUB, AIN SMARA, DIDOUCH MOURAD ,EL HAMMA BOUZIANE sont devenus par la grâce de l’urbanisation des villes. Comme cela n’a pas suffi (il fallait débarrasser Constantine de ses bidonvilles, reloger ceux de la médina qui est en ruines plus le problème du glissement des terrains qui s’est manifesté mettant en danger plus de 150 000 habitants), on a pensé à créer une ville nouvelle à 14 Km du centre et au sud de la ville mère. Programmée pour 300000 habitants, elle est en train de sortir de terre, une autre ville nouvelle près d’ELKHROUB voit aussi le jour; ainsi deux villes nouvelles ALI MENDJELLI ET MASSINISSA prennent la relève, pour le moment ce sont des cités-dortoirs, peut-être plus tard quand des équipements seront construits on pensera à la citadinité.
Les constantinois transférés reviennent chaque jour à la ville mère pour faire des achats, pour leur travail ou simplement se ressourcer dans les bras de MAMAN, couper le cordon ombilical est très dur pour eux… Rares sont ceux qui ne reviennent pas, j’ai remarqué aussi que les constantinois ont LEUR VILLE DANS LA PEAU, ils en parlent avec fierté, malgré les problèmes multiples qui l’entourent, ils sont toujours là à louer ses qualités. Chauvins? OUI, hélas je le constate à chaque fois.
Constantine garde-elle ses icônes? Pour l’observateur étranger à la ville, quelques lieux emblématiques disent mieux que les savants académiques l’histoire de la cité. Il y va de même pour toutes ces figures, métiers et objets qui sont perçus comme autant de signes d’une citadinité, souvent chatouilleuse. Par leur puissance évocatrice, ils remémorent des pans aujourd’hui morcelés de la culture constantinoise. Il y a à Constantine une culture de la cité qui survit dans les noms et dans les qualifications qu’on lui prête. L’appellation de “cité aérienne” est certainement très ancienne, celle de ville des ponts est plus récente.
Les constantinois y forgent pourtant un mythe aux contenus symptomatiques. Mais depuis les années 60, la cité se transforme et ce qui faisait sa singularité est versé aujourd’hui pour inventaire dans le décompte de fiévreuses nostalgies. Alors retrouvons quelques icônes de la cité. Celles qui ne sont plus qu’un souvenir dans la mémoire de vieux citadins et, celles qui perdurent et résistent et qui continuent vaille que vaille à parler de leur histoire.
S’il faut présenter les icônes de Constantine, je commencerai par une rue qui a une histoire ancrée dans ses pavés , c’est la rue ARBA’INE CHERIF ( quarante saints, ex : rue Alexis Lambert). Cette rue est particulière, située à la pointe de BAB EL KANTARA, elle marque la frontière entre le quartier SIDI DJELLIS et la rue nationale ou la rue LARBI BEN MHIDI (ex Clémenceau). Dans la Constantine de la première moitié du XXeme siècle, elle est le lieu par excellence de l’INTELLINGENTSIA locale. C’est là que le cheikh Abdelhamid Benbadis y fonde la première imprimerie arabe de l’EST algérien. Les journaux ECH CHIHEB en 1925, EL BASSAIR en 1931, virent le jour et diffusent la culture arabo musulmane, cette imprimerie accueilla les fondateurs de l’association des OULEMAS MUSULMANS D’ALGERIE (AOMA en 1931) , ils se réunissaient à l’imprimerie, le poète Said Zahiri y lisait ses poèmes afin de dynamiser les gens et leur rappeler que leur culture est là, ressuscitant un héroisme . Il fut rejoint par Mohammed El Aid Al Khalifa; ... A deux pas de cette imprimerie il y avait les cafés BENYAMINA, Laroussi, lieux de rendez-vous de l’élite arabophone qui tenait des réunions dans l’arrière salle et débattait des évènements locaux et mondiaux, c’est là aussi où Malek Bennabi fait son éducation politique, le cheikh Benbadis, passait chaque jour et saluait patron et consommateurs, c’est là aussi où les fonds pour la création du mythique club de football dénommé le mouloudia olympique de Constantine (MOC) eurent lieu, la mahkama malékite mitoyenne au café Laroussi est adossée au sanctuaire de SIDI MAKHLOUF; on y rendait la justice musulmane et on y célébrait et enregistrait selon le rite de la majorité des musulmans algériens des évènements de la vie sociale. C’est cette rue qui reflétait une vie constantinoise et servait de garde -fous à toute pénétration française dans la vie courante, c’est en quelque sorte la gardienne du temple.
Le rocher conserve aujourd’hui encore les mosquées qui ont fait le renom de la Cité depuis le IXIème siècle. La plus ancienne, DJAMAA EL KEBIR (la grande mosquée) remonterait probablement à l’Etat Ziride. Au coeur de la vieille ville se trouve Sidi Affane, antérieure à l’arrivée des Turc à Constantine. Elle serait l’oeuvre du gouverneur arabe IBN EL OUEZIR (vers 1260).
La période ottomane donnera trois mosquées à la cité, elles ont été érigées au XVIIIème siècle par les BEYS de la cité. La mosquée de SOUK EL GHAZEL qui borde le palais du bey et la place Commandant SI EL HOUES a été construite en 1730 par le bey HASSEN KELLANI qui y a recherché les motifs d’une belle postérité. Après la prise de Constantine, elle est transformée en cathédrale, elle retourne au culte musulman après l’indépendance.
La mosquée SIDI LAKHDAR date de 1743, elle est rendue célèbre à l’époque contemporaine par le cheikh BENBADIS qui y installe son séminaire ; elle fut aussi le centre de ralliement des membres de l’Association des oulémas; la mosquée SIDI EL KETTANI, qui bénéficie en 2002 d’un programme de réhabilitation est inscrite au bilan du règne controversé de SALAH BEY, connu pour ses oeuvres urbanistiques et qui l’a fait bâtir en bordure de souk el asser au plus fort de son règne, d’ailleurs il fut enterré dans l’enceinte de cette mosquée.
Les fnadeq (pluriel de foundaq, hôtel) étaient à Constantine des temples des musiques citadines. On y croisait alors de vieux maîtres, venus le temps d’une nouba, communier dans le plaisir de sonorités, toujours neuves. Les FNADEQ [BENAZZOUZ et BELHADJ-MOSTEFA réunissaient l’élite confrérique de la ville, des adeptes de la CHADOULIYA, de la RAHMANIYA et de la AISSAOUIYA; Ahmed BESTANDJI en est le produit typique: il émerge au tournant des années 1920-1930 comme une figure essentielle du mouvement confrérique en butte aux critiques des réformistes de l’AOMA. Les Hchaichiyin et les Zedjaline avaient leurs lieux de convivialité à Sidi -Guessouma et Sidi-Slimane. Parmi eux, on reconnaissait les personnages légendaires que furent Benabdelhafid dit “bassous” Kouak et Zmitto.
M’LEYAS: Le célèbre voile des Constantinoises, la m’laya se caractérise par sa couleur noire. Une légende, largement répandue jusqu’à nos jours, veut que les femmes de la cité ont revêtu ce tissu pour porter le deuil de SALAH BEY. Une explication, attestée dans une chronique de la fin du XIX e siècle, rapporte que les hommes en avaient imposé le port aux membres féminins de leurs familles pour cacher leurs corps aux européens, de plus en plus nombreux dans la cité, dans les années qui suivirent la prise de la ville. En vérité, rien ne nous permet de vérifier l’une ou l’autre des versions .Le port de la M’LEYA a été un peu abandonné au début des années 80 au profit du “hidjab” qui faisait alors son apparition dans la culture vestimentaire des Constantinoises. Ces voiles noirs (M’laya) sont associés aux corbeaux très présents dans la ville, ce qui a fait écrire ceci à Rachid Boudjedra:
”...Mais pour que Constantine ressemblât à TOLEDE, il aurait fallu la remplir de curés! Elle a pourtant aussi ses robes noires: ce sont les voiles des Constantinoises. Elles portent ainsi, le deuil d’un bey aimé de la population et mort en 1792. Les femmes-corbeaux de Constantine s’en vont ainsi à travers venelles et dédales.”.
A l’exception du pont d’El Kantara, œuvre de SALAH BEY, les ponts de Constantine ont été construits par les Français et plus précisément par la municipalité du maire EMILE MORINAUD (1903-1933) qui est le bâtisseur de la ville coloniale , aujourd’hui, ils font partie de l’image de la cité.
Construit en 1792 sous le règne de SALAH BEY, reprenant les vestiges d’un vieux pont romain, il a été rénové par les Français vers 1863, la porte principale donnant accès à la médina n’a été démolie qu’en 1925. C’est un pont en fer d’une arche centrale.
Suspendu au dessus des gorges du RHUMMEL, à 175 m d’altitude, cette passerelle métallique (160m de long et 5,5m de large) a été construite par les Français au début du 20ème siècle il a été ouvert à la circulation en 1912. Ses cordes tressées lui donnent un air aérien, c’est le plus connu des ponts constantinois et pris en carte postale car d’une beauté incontestable, saisissante, aujourd’hui il commence à avoir une mauvaise réputation car d’après une enquête récente, les désespérés l’utilisent à des fins suicidaires, ils viennent de partout.
Ce pont de pierre aux imposantes structures (il compte 27 arches dont la centrale de 70 mètres de diamètre) a été construit et ouvert à la circulation par les Français le même jour que celui de sidi m’cid, il est d’une longueur de 447 m et une largeur de 10,50m, il fut l’un des plus merveilleux pont du monde et reste à nos jours une perle de la ville, il relie la rive EST à l’Ouest et très fréquenté aux heures de pointe. Dernièrement il a fait l’objet d’une réhabilitation car on a constaté des fissures au niveau des ancrages dues essentiellement au glissement du terrain.
Cet ouvrage métallique (120m de long, 2,5m de large) construit à la même période, sur le modèle du pont de sidi m’cid offre un passage piétonnier entre le centre-ville et le quartier d’El kantara, par vent, cette passerelle tangue et le visiteur a l’impression d’être happé dans le vide. Comme la rive OUEST est plus haute que l’Est, il a fallu construire un ascenseur doublé d’un escalier pour accéder à la place Mellah, l’ascenseur est toujours en bon état et fonctionne à merveille et ceci bien sur est du à un certain entretien des collectivités locales.
C’est sans doute le pont le moins connu de la cité; construit en 1928, il enjambe le lit de l’oued Rhummel au niveau des fameuses chutes.
Il existe d’autres ponts, moins connus, moins beaux; le dernier qui va être construit s’appelle le transrhummel, il a été conçu par les Canadiens, il liera les deux rives en prenant naissance de la place de l’O.N.U, enjambera des vieux quartiers et des habitats spontanés et ira rejoindre le plateau du Mansourah, à voir la maquette, on dira que c’est un chez d’œuvre futuriste, reste si la réalisation ne subirait pas des remaniements, à savoir…..
Connue par ses ponts, ville des ponts, image de la ville, Constantine va subir un lifting intense avec l’arrivée du tramway et la construction d’un viaduc spécial de 500 m qui reliera la ville à la faculté centrale d’Oscar Niemeyer.
Un grand merci à massy pour cet article(Texte sur le forum)
]]>Histoire d’Avant la Carte Postale
Il est toujours possible de faire remonter l’envoi de messages à découvert à des époques très anciennes.
Des tablettes d’argile en Assyrie du IVème millénaire avant notre ère aux billets de visite écrits sur des cartes à jouer sous Louis XIII circulent une quantité d’objets « postaux ». Mais les incunables de la carte postale apparaissent dans la deuxième moitié du XIXème siècle, ce sont des cartes commerciales en papier glacé, d’où leur nom de cartes porcelaines, qui peuvent circuler à découvert car l’administration des postes l’admet depuis 1856. Les négociants font ainsi imprimer des textes publicitaires ou ” réclames ” qui ne contiennent aucun message personnel.
Ces pratiques ne doivent cependant pas faire oublier qu’elles ne sont que des usages. Le concept officiel de carte postale n’est pas encore né.
Le 12 février 1872 est votée une loi qui instaure la circulation de la carte postale administrative pour la France et l’Algérie.
En 1889, c’est le lancement de la Libonis du nom du dessinateur Léon-Charles LIBONIS (1841-1901) qui l’exécute. La Société de la Tour Eiffel en édite 300 000 exemplaires lors de l’Exposition Universelle. Cinq modèles différents sont vendus à partir du mois d’août 1889.
Ces cartes souvenir de l’ascension de la Tour, pouvaient être timbrées de la première plate- forme, de la seconde ou du sommet de la Tour. C’est donc une gravure qui illustre la première carte postale. Son énorme succès va faire des émules.
La phototypie
L’invention de la phototypie va accélérer et amplifier le phénomène. Ce procédé plus souple et moins onéreux que ceux utilisés jusqu’alors, va permettre une industrialisation de la production tout en lui laissant son caractère artisanal. L’image est de très bonne qualité et la carte obtenue n’est pas brillante mais mate.
LE DECLIN DE L A CARTE POSTALE
La concurrence
Après la première guerre mondiale, la carte postale entre dans une phase de déclin. Les causes sont très certainement multiples ; en voici quelques unes : – La photographie se développe dans la presse et les cartes postales événementielles perdent leur intérêt informatif.
Les modes
Mais à cette époque les modèles automobiles et les modes vestimentaires changent vite. Pour que les cartes postales ne se démodent pas trop sur les présentoirs et puissent se vendre plusieurs années, on évite personnages et voitures sur les clichés. Cette tendance à pour conséquence de rendre moins vivantes les vues de villes et villages.
LE RENOUVEAU DE LA CARTE POSTALE
Depuis les années 1970, un renouveau s’amorce dans l’édition des cartes postales. Les éditeurs sentant sans doute la désaffection du public pour leur production, vont tenter de le séduire avec de nouvelles images. Les cartes multi-vues, les cartes humoristiques, les cartes de fêtes, d’anniversaires, de mariages, les reproductions de tableaux ou d’affiches, toutes ces initiatives vont revivifier la carte postale. Mais c’est surtout dans le soin qu’apportent les éditeurs, tant aux clichés (sujet, cadrage, lumière, profondeur de champs…) qu’à sa présentation (fond, couleur, typographie…), que l’on doit ce regain d’intérêt pour la carte postale contemporaine. Lorsqu’une personne achète une carte postale représentant une vue de paysage, de ville ou de village, il est important que cette vue soit la version sublimée par le photographe de ce qu’il a vu lui-même.Technique de l’offset
Bien qu’inventée en 1904, cette technique ne sera appliquée massivement à la carte postale que dans les années 1960-70. Ce procédé est dérivé de la lithographie dont il emprunte le principe. Le support n’est plus une pierre mais une plaque de zinc puis, plus tard, une plaque d’aluminium. Ces plaques photogravées sont obtenues par insolation sous un film appelé typon qui peut-être tramé ou non. L’impression ne se fait pas par contact direct du papier sur la plaque encrée mais par un cylindre intermédiaire.
Fortement agrandie la photo en offset laisse apparaître une trame formée de points de couleurs juxtaposés .
Après 1918 ou 1920 selon les puristes, la carte postale ancienne est devenue semi-moderne. Malheureusement, avec l’avance du temps, la qualité des photographies illustrant l’objet de nos convoitises s’est dégradée. A partir des années cinquante, le fameux format ” 9 cm X 14 cm ” a laissé progressivement la place au ” 10 cm X 15 cm ” que l’on connaît encore aujourd’hui. Toutefois, il faut tout de même admettre que certains de ces documents ont leur charme.
La période dite moderne débute dans les années soixante-dix et glisse jusqu’à nos jours. Il faut bien reconnaître que les cartes postales qui sont actuellement disponibles sur le marché sont, à part de rares exceptions, d’une évidente tristesse, tant au niveau de la qualité des clichés que de l’originalité des sujets affichés.
LE PRIX D’UNE CPA
Si les cartophiles avertis connaissent parfaitement la valeur des Cartes Postales Anciennes, le collectionneur débutant ou le simple curieux s’étonne toujours des énormes différences de prix qu’il peut y avoir entre tel ou tel document. Nous allons donc tenter d’apporter ici une réponse simple à une question qui brûle souvent les lèvres de nombreux amateurs d’images du passé : ” Qu’est-ce qui fait la valeur d’une carte postale ? ”
Une carte postale ancienne peut varier entre un et plusieurs centaines d’Euros. Pour établir leurs tarifs, les négociants spécialisés s’inspirent le plus souvent d’un système de cotation qui tient compte de multiples critères. Si l’état général de la Carte Postale Ancienne ou Semi-Moderne est prépondérant, le sujet traité l’est tout autant. Comme tout objet de collection, la rareté d’une image joue aussi pleinement son rôle au moment d’en fixer la valeur. Quant à l’animation d’une carte postale, elle est toujours proportionnelle à son prix.
L’ETAT D’UNE CARTE POSTALE ANCIENNE
Pour beaucoup de collectionneur, l’état général d’une Carte Postale Ancienne, Semi-Moderne ou Moderne doit être parfait. Certains refusent même tout document dégradé par le moindre petit pli ou la moindre petite tache. Pourtant, il faut bien tenir compte de l’usure du temps. En sachant que l’objet de nos convoitises est désormais âgé d’un siècle environ, une majorité de cartophiles tolèrent tout de même quelques défauts qui font, bien entendu, baisser la cote maximale qui s’applique à des cartes parfaitement conservées.
UNE CARTE POSTALE ANIMEE
Une carte postale animée est un document qui vit, qui reflète fidèlement un passé aujourd’hui révolu. C’est pourquoi les collectionneurs avertis sont toujours à l’affût du document riche en personnages de l’époque. Contrairement à une vue courante, sans animation, il est vrai que ce type de carte postale détient une valeur historique indéniable. Cette remarque est valable non seulement pour le régionalisme, mais également pour de nombreux thèmes comme les vieux métiers, l’agriculture, le commerce et l’industrie, notamment.FINALEMENT
La Carte Postale Ancienne doit refléter un passé totalement dépassé.
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Mais avant tout, je dois dresser le décor pour les profanes. Une définition et quelques repères historiques :
La philatélie est l’étude et collection de timbres-poste et des articles connexes. Elle compte parmi les hobbies les plus pratiqués dans le monde. Nombreux sont ceux qui s’y mettent à l’âge de huit ans et qui la pratiquent jusqu’à la mort. Aucun autre violon d’Ingres ne connaît une telle “longévité”.
C’est en Angleterre que le premier timbre à l’effigie de la reine Victoria, à été émis en 1840, d’une valeur faciale d’un penny et de couleur noire, universellement connu sous le nom de Black Penny. Le 1er janvier 1849, l’Algérie, colonie française depuis
1830 voit l’apparition des premiers timbres français. D’abord les Cérès puis successivement toutes les émissions métropolitaines au fur et à mesure de leur parution en France. A l’indépendance, l’Algérie édite son premier timbre. Il s’agit du fameux 1+9 émis le 1er novembre 1962 pour célébrer le 8ème anniversaire de la Révolution.
Les timbres-poste sont le témoin de l’histoire de notre pays et le reflet de notre quotidien, ils témoignent de l’avancée technologique historique et sociale du pays. À l’origine ornés des portraits des souverains, les timbres illustrèrent rapidement une grande diversité de domaines, abordant aussi bien des thèmes historiques que des sujets culturels, sportifs ou scientifiques. A ce titre, leur étude constitue un formidable support pédagogique pour les enfants. Avec un timbre, vous leur apprenez à s’ouvrir sur le monde et à aborder des thèmes scolaires d’une façon ludique.
La philatélie n’est pas figée, elle permet à chacun d’orienter ses recherches selon son propre plaisir, l’indépendance fait son charme. Si j’ai un conseil à donner à ceux qui s’y aventurent et qui attrapent le virus de la philatélie : ne pas dissiper leur temps et leurs moyens dans toutes les directions mais orienter leurs efforts vers la spécialisation.
Aujourd’hui, Internet s’avère un outil de communication formidable qui permet de transmettre la passion que nous avons pour les timbres, mais on’oublions pas que bien avant Internet, le timbre a été le véhicule universel de la communication.
Cette passion contagieuse a touché les Algériens depuis le XIXème. Plusieurs associations et clubs philatéliques ont vu le jour. Ceux qui continuent d’activer se comptent sur les doigts d’une main et arrivent tant bien que mal à organiser des expositions sporadiques à travers le territoire national. Au niveau international, l’Algérie brille par son absence dans les expositions mondiales ou régionales qui se tiennent régulièrement de par le monde. Mais la philatélie ne semble pas faire l’objet d’une attention particulière de la part des pouvoirs publics.
Durant les année 80, lorsque j’ai hérité une collection de timbres de ma mère, je comptais de nombreux camarades de classes ou voisins qui partageaient cette passion. Aujourd’hui, la philatélie est presque tombée en désuétude à cause de l’absence tant au niveau du ministère des Postes que celui de la culture d’une politique philatélique clairement définie dont la mise en œuvre énergique permettrait de promouvoir ce loisir instructif parmi les jeunes.
Pour faire face à cette situation peu reluisante, un groupe de philatélistes relayées par le Bulletin philatélique algérien PHILnews* ont lancé des appels aux collectionneurs et aux autorités de ce pays, pour la création une Fédération algérienne de philatélie qui réunirait les associations philatéliques nationales en un seul organisme capable de défendre les intérêts des collectionneurs, de leur faciliter la participation aux expositions internationales et de contribuer à la promotion effective de ce hobby.
Voilà, j’espère que j’ai réussi à vous donner un petit aperçu sur la philatélie dans mon pays. Si j’avais un conseil à donner à mes amis collectionneurs, je leur
dirais qu’il faut éviter de rester seuls. Seul le travail organisé au sein d’une association ou d’un club permettra de faire avancer les choses.
PHILnews est membre depuis son lancement en 1995 de l’Association de la Presse Philatélique Francophone
(APPF – Paris).
Pour de plus amples informations, écrire à :
PHILnews – B.P. 12
41116 Haddada
W. Souk-Ahras
ALGERIE
Article de AMER EL KHEDOUD.Ismail
Philatétie Algerie